Le secteur des organismes à but non lucratif a pour but de rendre le monde et la vie des gens meilleurs, et ce tous les jours. Notre but et les attentes envers notre secteur sont clairs. Mais qu’en est-il du secteur privé? Comment les entreprises devraient-elles contribuer au mieux-être de notre société? Plus tôt cette année, nous avons sondé les professionnel.le.s du secteur des OBNL pour connaître leur point de vue et leurs attentes quant à l’impact social des entreprises et mettre en lumière le potentiel pour les entreprises de faire mieux. Cette fois-ci, nous nous sommes tournés vers le grand public et leur avons demandé leurs opinions et attentes relatives à la responsabilité des entreprises d’encourager le développement de communautés résilientes et bien portantes.
Avec l’appui de BMO, nous avons réalisé un sondage national en collaboration avec Abacus. Nous avons posé une série de questions à la population sur des thèmes associés à la responsabilité des entreprises, en plus de sonder l’esprit communautaire et l’attitude de la population canadienne sur l’état de notre pays et du monde. Dans cet article de blogue, nous présentons quelques-uns des résultats les plus révélateurs du sondage.
Les entreprises ont des responsabilités sociales
Selon la population, les entreprises font partie du tissu social de nos communautés et ont plusieurs responsabilités envers la population. Le soutien aux communautés arrive en tête de liste, suivi de près par la minimisation de leur impact environnemental, et l’engagement pour l’équité, la diversité et l’inclusion. Fait intéressant, les dons aux organismes de bienfaisance et OBNL, et l’établissement de partenariats avec les organismes communautaires arrivent en quatrième et cinquième place, respectivement. Ces deux points reprennent l’idée du soutien aux communautés, par l’intermédiaire d’organismes.
Question : Pensez-vous qu’il incombe aux entreprises au Canada de faire ce qui suit?
Réponses : (Les pourcentages incluent les réponses « définitivement » et « dans une certaine mesure ».)
- Soutenir les communautés dans lesquelles elles exploitent leurs activités (87 %)
- Minimiser leur impact environnemental (85 %)
- S’engager à l’égard de l’équité, de la diversité et de l’inclusion au sein de leur propre organisation (80 %)
- Donner aux organismes caritatifs et à but non lucratif (79 %)
- Établir des partenariats avec des organismes caritatifs et à but non lucratif communautaires (78 %)
- S’engager à l’égard de la diversité et l’inclusion (77 %)
- Participer activement à la réduction de la polarisation dans nos collectivités (73 %)
- Réduire les profits pour faire progresser les efforts sociaux et environnementaux (71 %)
- Offrir un programme de bénévolat aux employés (66 %)
- S’engager à promouvoir les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation en collaboration avec les communautés autochtones (64 %)
- Parler publiquement des enjeux sociétaux (60 %)
Les entreprises font une différence positive dans les communautés
Au sujet de la qualité de vie et de l’esprit communautaire, les points de vue ne sont pas négatifs, mais pourraient être meilleurs. La qualité de vie dans la communauté a été qualifiée de « bonne » par 59 % des répondant.e.s, tandis que 42 % pensent de même de l’esprit communautaire au pays. Autrement dit, l’esprit communautaire n’est pas aussi fort qu’il ne pourrait l’être. Sur une note positive, selon les Canadien.ne.s, les petites et les grandes (dans une moindre mesure) entreprises contribuent à améliorer nos communautés. De plus, la population fait preuve d’un niveau de confiance élévé à modéré envers les entreprises.
Question : Diriez-vous que les suivants améliorent ou détériorent vos communautés au Canada
Réponses :
- Petites entreprises (« améliorent » : 69 %)
- Organismes de bienfaisance et OBNL (« améliorent » : 59 %)
- Grandes entreprises (« améliorent » : 41 %)
- Gouvernements (« améliorent » : 31 %)
Question : Dans quelle mesure faites-vous confiance aux…
- Petites entreprises (73 %)
- Organismes de bienfaisance et OBNL (63 %)
- Grandes entreprises (44 %)
- Gouvernements (41 %)
Les actions des entreprises influencent la décision de les encourager
En plus d’attribuer des responsabilités sociales aux entreprises, les Canadien.ne.s tendent aussi à avoir une meilleure opinion de celles-ci lorsqu’elles appuient ou créent des communautés résilientes. Les gestes à caractère social des entreprises influencent la décision de les encourager. Sur le plan des achats, des investissements et des choix professionnels, les chiffres démontrent que la population préfère les compagnies socialement responsables. En d’autres mots, le soutien des communautés représente un impératif économique pour les entreprises.
Question : Diriez-vous que les suivants vous décrivent?
Réponses : (Les pourcentages incluent les réponses « toujours » et « parfois ».)
- Je préfère soutenir les entreprises qui redonnent à leurs communautés. (82 %)
- Ça me plait lorsque les entreprises soutiennent les organismes à but non lucratif/les organismes caritatifs et les programmes de ma communauté. (80 %)
- Je préfère soutenir les entreprises qui ont des valeurs sociales bien définies. (75 %)
- Lorsque je cherche un nouvel emploi, j’examine la réputation d’un futur employeur potentiel et la mesure dans laquelle il soutient sa communauté. (58 %)
- Avant d’investir, j’examine les impacts sociaux de l’entreprise. (55 %)
On hésite à faire pleinement confiance aux engagements sociaux des entreprises
Bien que les Canadien.ne.s apprécient voir les entreprises soutenir les communautés, ils.elles ne sont pourtant pas convaincu.e.s de leurs intentions. Selon une opinion largement répandue, les entreprises le font d’abord pour leur image. Les entreprises ont du travail à faire pour convaincre la population que leurs gestes sont honnêtes et reflètent leurs valeurs.
Question : Lequel des suivants décrit le mieux votre façon de penser?
Réponses :
- De manière générale, les entreprises redonnent à la communauté parce que ça paraît bien. (63 %)
- De manière générale, les entreprises redonnent à la communauté parce qu’elles tiennent sincèrement à soutenir leur communauté. (37 %)
Les certifications de responsabilité sociale des entreprises contribuent à créer de la confiance envers les compagnies.
Nous avons aussi sondé la population sur leurs connaissances des certifications de responsabilité sociale des entreprises (RSE, p. ex. la certification PRISME d’Imagine Canada pour les entreprises qui retournent 1 % de leur bénéfice avant impôts dans les communautés). Nous avons aussi voulu savoir comment ces certifications influencent leur perception des compagnies. Les personnes estimant que les certifications sont une bonne idée sont plus susceptibles de penser que les entreprises donnent pour faire du bien plutôt que pour bien paraître. Les certifications RSE représentent donc un outil précieux pour aider les entreprises à gagner la confiance de la population.
Question : Êtes-vous d’accord ou en désaccord avec les énoncés suivants?
Réponses : (Les pourcentages incluent les réponses « tout à fait d’accord » et « plutôt d’accord ».)
- Je suis plus à l’aise de soutenir une entreprise qui détient une certification en responsabilité sociale des entreprises. (74 %)
- Je suis plus susceptible de faire confiance aux entreprises qui détiennent une certification en responsabilité sociale des entreprises. (73 %)
Clairement, les gens souhaitent des entreprises socialement responsables, et pour une grande majorité, ce sont les gestes des compagnies qui déterminent leur choix de les encourager. Les entreprises peuvent et doivent renforcer nos communautés par leur participation à la vie communautaire, mais leurs intentions doivent être honnêtes. Les certifications RSE représentent un outil pour afficher et communiquer cette responsabilité et pour, en fin de compte, convaincre la population.
Nous remercions sincèrement BMO de son soutien à ce projet.
Méthodologie
Le sondage a été réalisé auprès de 1 500 adultes canadien.ne.s entre le 6 et le 11 septembre 2024. La marge d’erreur pour un échantillon aléatoire de la même taille est d’environ 2,53 %, soit 19 sur 20. Les données ont été pondérées en fonction des données du recensement pour faire en sorte que l’échantillon reflète la population canadienne sur le plan de l’âge, du genre et des régions.