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L’avenir de la philanthropie : les OBNL et les microdons

L’avenir de la philanthropie : les OBNL et les microdons

leaves sprouting out of coins
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360° CONTENU COMMANDITÉ

 

Collecter des fonds en 2021 ne sera pas sans défi.

On a beaucoup parlé du grand transfert de richesse et des répercussions de la passation de ce patrimoine évalué à un billion de dollars sur le secteur à but non lucratif. En effet, selon un rapport de Coldwell Banker publié en 2019 (en anglais), d’ici 2030, les millénariaux posséderont une fortune cinq fois plus grande qu’aujourd’hui.

Cette prévision revêt toute son importance lorsqu’on considère que les millénariaux représentent désormais la génération de Canadiens la plus nombreuse et comptent pour 27 % de la population du pays. Nous avons également appris que malgré la taille relativement modeste de leurs dons, soit à peine 42 % (en anglais) des montants donnés par les baby-boomers, ceux-ci créent des changements réels et tangibles.

Parallèlement aux changements relatifs à la fortune générationnelle et à l’adoption du numérique, nous voyons également un changement dans la façon de donner. La philanthropie évolue. En même temps que les montants donnés diminuent, les donateurs se montrent de plus en plus sensibles aux causes, sont de plus en plus mobilisés et multiplient leurs dons.

Toutes ces tendances trouvent leur dénominateur commun dans la popularité croissante des microdons.

Quel est l’attrait des microdons?

Les microdons, ce sont des expressions de générosité d’une valeur de 0,25 $ à 25 $. Ce qui leur manque, individuellement, en matière de poids financier, ils le compensent par l’effet qu’ils peuvent produire, tant sur les organismes que sur le portrait global des donateurs.

L’importance des microdons (en anglais) contribue à la démocratisation de la philanthropie et encourage des modèles de revenus diversifiés et durables. Pour les donateurs, les microdons représentent une porte ouverte vers la philanthropie qu’ils rendent plus accessible pour un plus grand nombre de Canadiens et de Canadiennes, quel que soit leur statut socioéconomique (parfois, ces dons sont si petits que beaucoup de donateurs y consentent sans réfléchir).

Pour les organismes, un don de 1 $ ne fait pas de différence, contrairement à 1 000 dons de 1 $ chacun. Qui plus est, puisque ces dons sont susceptibles de provenir d’une population distincte de votre bassin de donateurs habituel, non seulement vous créez des ponts avec de nouveaux donateurs, mais vous protégez du même coup les finances de votre organisme contre les aléas de l’économie. Puisqu’il est peu probable que ces derniers affectent l’ensemble des segments de donateurs en même temps, vous protégez en tout temps une partie de vos sources de revenus. 

Comprendre l’effet des microdons

La popularité des petits dons augmente et les plateformes sur lesquelles les gens donnent commencent à changer. Les chiffres ci-dessous indiquent les montants recueillis, le nombre de transactions et le montant moyen des dons en fonction des modes de paiement sur la plateforme de Keela.

Average gift size graph

La plupart des organismes comptent sur un bassin de donateurs composé majoritairement de personnes âgées de 50 ans et plus. Statistiquement, ces donateurs préfèrent les modes de paiement traditionnels, c’est-à-dire les chèques ou l’argent comptant. En poussant l’analyse plus loin, on constate que plus le montant d’un don est élevé, plus il est probable que ce don ait été fait à l’aide de ces modes de paiement traditionnels.

Mieux encore : plus un don est important, moins les frais de traitement sont élevés! 

En même temps, les petits dons, faits plutôt de façon impulsive, gagnent en popularité. Ces transactions sont facilitées par des plateformes indépendantes comme Stripe et PayPal qui sont également de plus en plus répandues et permettent de faire des dons facilement et rapidement. En plus, leurs frais de transaction sont nettement moins élevés que ceux des modes de paiement traditionnels.

Les graphiques démontrent clairement que les paiements par carte de crédit sont de plus en plus remplacés par des processeurs de paiement tiers bien qu’ils continuent de représenter une part substantielle des dons. Néanmoins, quel que soit l’angle sous lequel on regarde la situation, les paiements en ligne augmentent, ce qui contribue à un système dans lequel les jeunes donateurs deviennent des acteurs plus importants. Ce sont des donateurs au fait de la technologie, qui préfèrent être sollicités autrement et pour qui l’effet de leur don importe beaucoup, quel que soit le montant donné.

Les crises humanitaires illustrent cette réalité de manière flagrante. Après le séisme qui a secoué Haïti en 2010, les dons recueillis par messages texte (en anglais) totalisaient à eux seuls plus de 30 millions de dollars.

Le pouvoir réel des microdons n’est pas seulement attribuable à leur volume, mais au pouvoir du partage. Un donateur sur cinq (en anglais) partage une campagne après avoir donné. Chaque partage représente 15 $ en moyenne, et, dans plusieurs cas, jusqu’à 50 % du volume total d’une campagne de dons.

D’un coup, les microdons ont des allures de… grandeur!

Préparez-vous à recevoir plus de microdons!

En ce début d’année, la leçon la plus importante à retenir est celle de la diversification des sources pour recueillir des fonds. Plus vous avez de canaux par lesquels vous acceptez des paiements, mieux c’est, puisque cette diversité vous permet de capter l’ensemble de vos publics cibles, les baby-boomers autant que les jeunes de la génération Z.

Toujours pas convaincu? Alors, essayez de faire le parallèle entre ces transactions et les communications. Tout comme les donateurs n’aiment pas tous recevoir le même type de communication, ils ne veulent pas tous donner de la même façon. Vous risquez d’aliéner un donateur si vous ne lui offrez pas le mode de paiement avec lequel il est à l’aise.

Même si les dons dits « importants » continuent de représenter la majeure partie de vos revenus, presque tous les signaux indiquant l’avenir de la philanthropie pointent vers le pouvoir des microdons et le pouvoir d’une population engagée, connectée et qui tente d’utiliser leurs dollars pour faire une différence.

 

Nos auteurs invités s’expriment à titre personnel. Leurs opinions ne reflètent pas nécessairement celles d’Imagine Canada.

Narratrice de nature et organisatrice par tradition familiale, Sam prend tout autant plaisir à créer du contenu informatif qu’à coder des tableurs en couleurs. En tant que directrice de la commercialisation de Keela, un logiciel canadien de gestion des donateurs (gestion des relations-clients), elle est toujours à l’affût de nouvelles méthodes innovantes pour informer les organismes sans but lucratif et pour les aider à optimiser leur impact.

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