Le 30 décembre 2024, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il repousserait au 28 février 2025 la date limite pour rendre les dons admissibles à la déduction fiscale pour l'année d'imposition 2024. Cette mesure a été mise en place dans le but d'atténuer l'impact de la grève des postes de quatre semaines, qui s'est produite pendant la période la plus critique de l'année pour les organismes de bienfaisance du pays : la période des Fêtes. La prolongation de la date limite des impôts a, espérons-le, prolongé la saison habituelle des dons et encouragé les donateur.trice.s à soutenir leurs causes préférées cette année. Les avantages fiscaux sont un facteur qui pousse les gens à faire des dons, on le sait. Mais nous étions curieux d'explorer les motivations de la population pour faire un don et leurs intentions concernant les dons.
Grâce aux résultats d'un sondage mené avec le soutien de BMO, nous avons poursuivi notre pratique annuelle d'explorer les intentions de dons pour la période des Fêtes. De plus, pour la première fois, nous avons examiné les classements des organismes de bienfaisance et nous avons vérifié si ceux-ci ont un impact sur les dons et la prise de décision concernant les organismes à soutenir. Enfin, nous avons sondé le niveau de confiance des gens à l'égard de divers secteurs en ce qui a trait aux enjeux auxquels notre pays est confronté.
Intentions de dons
Notre plus récent sondage a été mené au moment où la saison des dons commençait, en novembre. Au cours des dernières années, nous avons effectué un sondage à cette période de l'année afin de connaître les intentions des Canadiens et Canadiennes en ce qui concerne les dons. Notre sondage de novembre 2024 a révélé qu’un plus grand nombre avait l'intention d'être généreux : en effet, 65 % des répondant.e.s avaient déclaré prévoir faire un don au cours de la dernière période des Fêtes. Il s’agit d’une augmentation notable puisque cette proportion se chiffrait à 49 % en 2023.
Non seulement plus de personnes prévoyaient-elles de faire des dons, mais elles prévoyaient aussi de donner davantage. Le montant moyen des dons de bienfaisance prévus pendant la période des Fêtes 2024 était de 118 $, contre 100 $ en 2023. En cette année de défis financiers pour beaucoup, cette augmentation met en évidence la générosité de la population. Et maintenant, avec la prolongation jusqu’au 28 février 2025, les personnes qui n'ont peut-être pas eu l'occasion de faire un don pendant la période des fêtes peuvent toujours le faire et réclamer leurs dons dans leur déclaration de revenus de 2024.
Classements des organismes de bienfaisance
Nous savons que pour beaucoup, recevoir un reçu d'impôt est un facteur dans la décision de faire un don à des organismes de bienfaisance. Quels autres facteurs peuvent influencer la décision d'une personne de faire un don, et à quel(s) organisme(s)? Dans ce sondage, nous avons interrogé les Canadiens et Canadiennes sur un sujet controversé dans notre secteur : les classements des organismes de bienfaisance. Nous cherchions à savoir si les gens étaient au courant de l'existence de ces classements et si cela avait un impact sur leur prise de décision lorsqu'il s'agit de choisir un organisme de bienfaisance à soutenir.
Les résultats du sondage montrent que la majorité des Canadiens (64 %) ne connaissaient pas les classements des organismes de bienfaisance qui sont accessibles au public, tandis que 18 % ont dit qu'ils n'en étaient pas certains.
Il est intéressant de noter que parmi ceux (18 %) qui ont déclaré connaître ces listes, 30 % appartiennent à la génération Z (27 ans ou moins), 15 % aux milléniaux et à la génération X, 9 % aux baby-boomers et 17 % aux générations plus âgées.
Étant donné la faible notoriété de ces classements, peu de gens ont affirmé qu’ils avaient ou auraient un impact sur leur décision de don. Les classements influencent davantage positivement que négativement puisque très peu – même parmi ceux qui connaissent les classements – ont répondu être moins susceptibles de soutenir une organisation qui figure dans le bas de la liste.
Parmi les gens qui sont familiers avec ces classements, 54 % ont déclaré qu'ils étaient plus susceptibles de faire un don à des organismes de bienfaisance qui sont bien classés sur ces listes, alors que 34 % ont déclaré que ces listes n'influencent pas leur décision de faire un don à un organisme. Seulement 11 % ont répondu qu'ils étaient moins susceptibles de faire des dons à des organismes de bienfaisance qui figurent au bas de ces listes. Pour mettre cela dans une perspective plus large, ce nombre de personnes ne correspond qu'à 2 % de l'ensemble des répondant.e.s.
L'impact global sur les dons est extrêmement marginal.
Confiance
Un autre sondage, une autre question sur la confiance! Cette fois, nous avons voulu sonder les Canadien.ne.s sur le secteur auquel ils font le plus confiance pour résoudre certains des problèmes les plus pressants auxquels le Canada est confronté. Nous avons également posé cette question dans un sondage l'année dernière et avons pu comparer d'une année sur l'autre par secteur :
- 82 % des personnes interrogées ont déclaré faire confiance au secteur caritatif et à but non lucratif, contre 79 % en 2023.
- La confiance envers les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance reste constante à travers tout le Canada. C'est dans les provinces de l'Atlantique que le taux de confiance est le plus élevé (89 %) et dans les Prairies (79 %) qu’il est le plus bas.
- La confiance envers le gouvernement est passée de 59 % en 2023 à 48 % en 2024, tandis que la confiance dans le secteur des entreprises est restée stable à 51 % contre 50 % en 2023. Pour la première fois en 2024, nous avons également inclus spécifiquement le secteur des petites entreprises - 87 % des personnes interrogées ont déclaré faire confiance à ce secteur.
Un merci spécial à BMO pour son soutien à ce projet.
Méthodologie du sondage
Le sondage a été réalisé auprès de 1 503 adultes canadiens du 12 au 18 novembre 2024. Un échantillon de cette taille a une marge d'erreur de +/- 2,2 points de pourcentage. L'échantillon a été conçu pour reproduire la population canadienne. Des quotas d'échantillonnage ont été appliqués pour la région et les caractéristiques démographiques afin de garantir que l'échantillon reflétait la population générale.