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Nouvelle étude : effets persistants de la crise de la COVID-19 sur le secteur caritatif

Nouvelle étude : effets persistants de la crise de la COVID-19 sur le secteur caritatif

volunteers with masks unloading truck
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Près d’un an après le début de la pandémie, comment la crise de la COVID-19 continue-t-elle d’affecter la capacité des organismes de bienfaisance d’exercer leur mission?

La plupart des organismes de bienfaisance ont su s’adapter et innover afin de continuer d’offrir des programmes et des services à leurs communautés depuis le début de la pandémie. Toutefois, la situation demeure précaire. Les restrictions et l’incertitude qui caractérisent la pandémie, combinées aux mesures de distanciation sociale, ont poussé la grande majorité des organismes à revoir de fond en comble leurs priorités. Près d’un an après ses débuts, la crise causée par la COVID-19 continue d’avoir des répercussions importantes sur la demande, les capacités, les revenus et d’influencer les décisions en matière d’effectifs et de contributions bénévoles.

En effet, la crise change de façon drastique le fonctionnement même de nombreux organismes. Les résultats de notre deuxième Enquête sectorielle sur la crise de la COVID-19 mettent en lumière ses effets persistants sur le secteur caritatif.

 

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Résumé des résultats clés

L’écart entre la demande et les capacités s’agrandit. Beaucoup d’organismes enregistrent une hausse de la demande, tout en faisant face à un manque de personnel et de bénévoles. Les organismes doivent étirer l’élastique, et les employés paient le prix de cette pression supplémentaire.

  •   Près de la moitié des organismes rapportent une demande accrue. Il s’agit d’une forte augmentation comparativement à la première phase de la pandémie.
  • Un nombre important d’organismes qui rapportent une hausse de la demande doivent y répondre avec des effectifs réduits et, surtout, moins de bénévoles.
  • 31 % des organismes comptent moins d’employés rémunérés qu’avant la pandémie. Toutefois, le nombre d’heures travaillées par les employés rémunérés semble avoir remonté, en partie.
  • 60 % des organismes rapportent une baisse du nombre de bénévoles et 58 % une baisse du nombre d’heures travaillées par des bénévoles.
  • 50 % des organismes rapportent qu’il est devenu plus difficile pour leurs employés de maintenir un équilibre adéquat entre la vie personnelle et professionnelle et d’éviter l’épuisement.

Malgré une légère amélioration depuis le printemps, la situation financière de la plupart des organismes demeure fragile. La situation varie en fonction du modèle de revenus.

  •  Plus de la moitié des organismes rapportent une baisse des revenus depuis le début de la pandémie, soit 43 % en moyenne.
  • Les revenus provenant des dons et des revenus gagnés ont reculé pour la majorité des organismes, tandis que le soutien gouvernemental a plutôt augmenté.
  • Trois quarts des organismes rapportent une baisse dans au moins une catégorie de dons depuis le début de la pandémie. Les dons recueillis lors d’événements sont les plus durement touchés.
  • Pour compenser les pertes, les organismes puisent dans leurs réserves, s’endettent, vendent des actifs et réduisent les dépenses liées aux employés rémunérés et aux bénévoles.

Les mesures d’aide mises en place par le gouvernement fédéral jouent un rôle déterminant pour le maintien des emplois au sein des organismes. Un nombre significatif d’organismes dépendent de ces programmes, notamment la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), pour maintenir leurs activités aux niveaux actuels.

  •  42 % des organismes ont reçu de l’aide de l’un ou de plusieurs des programmes suivants : la SSUC, l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC).
  • 53 % des organismes avec des employés rémunérés ont demandé la SSUC grâce à laquelle ces organismes ont pu maintenir, en moyenne, 54,8 % de leurs postes rémunérés.
  • Les organismes qui n’ont pas demandé d’aide auprès des différents programmes citent comme plus importante barrière leur conviction de ne pas répondre aux critères d’admissibilité.

Les organismes s’adaptent, innovent et font preuve de résilience, mais leur viabilité est compromise.

  • Les organismes investissent pour répondre à la demande accrue et s’adaptent afin de fournir des services aux populations desservies et d’exercer leur mission.
  • 78 % des organismes ont misé davantage sur l’innovation et l’expérimentation.
  • 67 % des organismes ont accordé la priorité aux défis immédiats plutôt qu’aux activités visant à bâtir ou à maintenir leurs capacités organisationnelles à long terme.

La diversité du secteur est en péril. Certains groupes ont été particulièrement affectés par les mesures de distanciation sociale et le manque à gagner sur le plan des revenus. Cette situation menace la diversité des programmes et services offerts aux communautés.

  • Une part importante des organismes artistiques, culturels et récréatifs rapportent un recul à la fois de la demande et de leurs capacités. Ils sont aussi deux fois plus susceptibles que d’autres organismes d’avoir temporairement suspendu les activités.
  • Les petits organismes communautaires (qui travaillent auprès de la population d’un quartier, d’une ville ou d’une municipalité rurale) sont plus susceptibles de rapporter une baisse de leurs capacités. De plus, les organismes de petite taille sont plus susceptibles d’avoir temporairement suspendu les activités.
  • Les organismes qui œuvrent auprès de plusieurs populations (sept ou plus) sont plus susceptibles d’enregistrer une croissance de la demande qui dépasse celle de leurs capacités.

Les organismes caritatifs font état d’une situation plus positive que pendant la première phase de la pandémie. Toutefois, ils sont également plus susceptibles de se montrer pessimistes plutôt qu’optimistes sur le plan des prévisions financières pour l’avenir proche.

  • Une partie importante des organismes sont préoccupés par leur viabilité à long terme. Seulement un tiers d’entre eux estime être viable, c’est-à-dire en mesure de poursuivre leurs activités indéfiniment dans les conditions actuelles.
  • Près d’un tiers des organismes pensent qu’ils pourront maintenir leurs activités pendant encore au moins un an, mais qu’ils devront y mettre fin ultimement. 16 % d’entre eux estiment qu’ils ne pourront pas maintenir leurs activités pendant plus d’un an si la situation persiste, et une proportion à peu près égale n’est pas en mesure de dire combien de temps encore ils pourront continuer à fonctionner.
  • Les organismes sont à peu près trois fois plus susceptibles de penser que leur situation financière va se détériorer plutôt que s’améliorer au cours des trois à six prochains mois si la situation actuelle persiste. Seulement environ la moitié d’entre eux écartent des mises à pied ou une réduction des heures de travail rémunérées.

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À propos du rapport

Les résultats présentés sont ceux d’un sondage pancanadien mené auprès de 1 089 organismes de bienfaisance entre le 3 novembre et le 2 décembre 2020. Ce sondage donne suite à la première étude sur la COVID-19 réalisée par Imagine Canada durant la première phase de la pandémie. En plus des principales conclusions présentées ici, le rapport de recherche comprend des résultats détaillés par taille organisationnelle, sous-secteur et source de revenus. Nous vous invitons à lire le rapport pour en savoir davantage.

L’importance de cette recherche

Les organismes de bienfaisance fournissent des services essentiels pour aider nos communautés à traverser la crise de la COVID-19 et pour assurer une reprise robuste. Afin de permettre aux dirigeants du secteur de prendre des décisions éclairées et de cerner le contexte qui permettra une reprise saine, il est indispensable de bien comprendre comment la pandémie affecte la capacité des organismes à fournir des services, ainsi que les effets associés sur leurs opérations, leurs revenus et leur main-d’œuvre. Au-delà des services essentiels qu’il offre à des millions de personnes, le secteur sans but lucratif du Canada constitue un moteur considérable de croissance et d’emplois. Les organismes de bienfaisance et sans but lucratif représentent 8,5 % du PIB et comptent sur une main-d’œuvre composée de 2,4 millions de personnes, dont 70 % sont des femmes.

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