MISE À JOUR PUBLIÉE LE 7 JUILLET 2023
Nous avons lancé notre projet pilote pour la semaine de travail de quatre jours en janvier 2023, tout juste après la publication de ce billet. Notre plan initial prévoyait une période d’essai de six mois, de janvier à juin 2023. Toutefois, nous avons depuis décidé de prolonger la durée du projet pilote jusqu’à la fin de l’année 2023 afin d’avoir plus de temps pour en analyser les effets. Jusqu’à maintenant, tout se déroule bien et les résultats de mi-temps du sondage réalisé par 4 Day Week Global montrent des signes positifs, tout comme notre sondage interne. Cependant, nous estimons que nous manquons d’indicateurs des implications à long terme d’un tel changement pour prendre la décision d’adopter de façon permanente la semaine de travail de quatre jours, ce qui reste tout de même notre objectif.
Nous continuerons à vous tenir au courant de notre processus! Entretemps, si vous souhaitez entendre une autre perspective sur ce sujet, nous vous invitons à écouter notre balado Imagine. Dans l’un des épisodes (en anglais), nous discutons avec Annika Voltan de Impact Organizations of Nova Scotia de la conciliation travail-vie personnelle et de la popularité grandissante de la semaine de travail de quatre jours.
En janvier 2023, notre organisation entreprendra un projet pilote de six mois pour tester la semaine de travail de quatre jours. Nos bureaux seront alors ouverts du lundi au jeudi et fermés le vendredi.
Nous réfléchissons depuis quelque temps déjà à la possibilité d’adopter la semaine de travail de quatre jours. La pandémie a été éprouvante pour nous tous.tes. Notre équipe a redoublé d’efforts pendant des mois et une zone grise s’est installée où il devenait plus difficile de clairement séparer vie professionelle et vie personnelle. Notre mission de renforcer le secteur à but non lucratif a pris toute son importance durant cette crise et nous avons maintenu notre plein engagement tout au long, comme nous le ferons à l’avenir. Après avoir vécu cette expérience en équipe, nous avons réfléchi à la façon dont notre organisation soutient le secteur, mais la façon nous dont nous soutenon nos employé.e.s en tant qu’employeur.
Ce que nous souhaitons, c’est qu’en arrivant au bureau (ou en se connectant à partir de leur domicile), nos employé.e.s se sentent valorisé.e.s, appuyé.e.s et inspiré.e.s. Ainsi, le bien-être de notre personnel a pris une place dominante dans nos discussions pendant la pandémie. En 2020, nous avons créé le conseil du leadership, un groupe formé de membres du personnel de différents niveaux de postes et équipes de notre organisation. La mission du conseil consiste à cultiver un environnement de travail inspirant où chaque personne se sent acceptée, écoutée, encouragée et appuyée afin d’offrir le meilleur d’elle-même tous les jours. C’est alors qu’a émergé l’idée de la semaine de travail de quatre jours, proposée par des membres du personnel et chapeauté par ce groupe.
À Imagine Canada, et dans l’ensemble du secteur, nos gens sont notre plus grand atout. Avec nos travaux de recherche et de plaidoyer, en plus du lancement d’Intervalles RH, nous avons encouragé des pratiques qui favorisent le travail décent et de meilleures conditions de travail dans notre secteur. Nous sommes ravi.e.s de faire partie d’un groupe grandissant d’organismes à but non lucratif qui ont adopté l’horaire de travail de quatre jours : dont la Fondation David Suzuki, EcoSuperior, les Organismes à vocation sociale de la Nouvelle-Écosse, Greenpeace Canada pour n’en nommer que quelques-uns. Et c’est sans compter les organismes qui, comme nous, explorent de nouvelles idées pour rendre le travail plus juste et plus sain. Votre leadership a été une inspiration pour nous.
Différents modèles de la semaine de travail de quatre jours ont été développés au cours des dernières années. À Imagine Canada, nous avons déterminé que le modèle qui correspondait le plus à nos objectifs et valeurs impliquait une réduction des heures de travail hebdomadaires de 35 à 28 heures, sans incidence sur la rémunération des employé.e.s. Les études de cas d’entreprises ayant adopté ce modèle démontrent que les employé.e.s qui travaillent quatre jours par semaine sont plus heureux.euses, plus énergisé.e.s et plus productifs.ives que leurs collègues. À titre d’exemple, cette expérience réalisée en Islande a été très concluante.
À quelques semaines du début de notre projet pilote, nous sommes prêt.e.s. Nous savons que ce processus impliquera des ajustements constants, mais nous sommes préparé.e.s. Pendant la période estivale, nous avons créé un groupe de travail interne chargé de planifier le projet pilote. Imagine Canada a joint le 4 Day Week Global Program (en anglais) qui nous a permis d’accéder à des ressources inestimables pour concrétiser notre plan. La préparation de ce projet pilote nous a obligé.e.s à revoir notre culture de travail et nos façons de travailler. Entre autres, nous avons reconsidéré notre rapport au temps et faisons des efforts délibérés pour nous défaire de ce sentiment d’urgence perpétuel. Bien que notre projet pilote ne démarre qu’en janvier, nous avons, dès septembre, renoncé à tenir des réunions le vendredi et le lundi après-midi afin de permettre à l’équipe de s’ajuster. Nous avons aussi changé notre approche pour organiser des réunions. Ainsi, pour chaque réunion, nous avons évalué sa pertinence et celle de la présence de chaque personne autour de la table.
Nous associons facilement la productivité avec le nombre de projets et de résultats et le concept de croissance. En préparant le projet pilote, nous avons toutefois dû redéfinir ce que la productivité signifie dans le contexte de notre mission. Ainsi, nous avons conclu que la productivité est le résultat de la priorisation des activités essentielles pour l’atteinte de notre mission, et d’approches plus ciblées afin de réaliser de meilleurs résultats pour le secteur.
Rappelons-le, il s’agit d’un projet pilote. Bien que nous espérons adopter ce nouvel horaire de travail de façon permanente après la fin de la période d’essai, nous ne prendrons aucune décision avant la fin de la période de six mois et à moins d’être satisfait.e.s des résultats obtenus. Le succès de la semaine de travail de quatre jours sera tributaire de notre capacité à trouver un équilibre entre le bien-être de nos employé.e.s et l’impact sur le secteur. Pour déterminer ce dernier, notre cadre de planification stratégique et notre théorie du changement nous serviront de compas. Le succès du projet pilote se mesurera alors à notre capacité à faire une contribution réelle à l’évolution du secteur tout en cultivant un milieu de travail sain.
Certain.e.s d’entre vous auront sûrement des questions au sujet de notre projet pilote, son processus ou son échéancier. Nous vous invitons à communiquer avec notre équipe, qui se fera un plaisir de vous aider.