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Témoignage du Sommet d’Imagine : collaborer pour exceller

Témoignage du Sommet d’Imagine : collaborer pour exceller

Sommet Toronto
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La responsabilité est l’une des plus importantes valeurs d’un dirigeant dans le secteur caritatif, une valeur qui doit s’appuyer sur de bonnes pratiques d’une organisation, quelle que soit sa taille.

Le Sommet de Toronto, organisé le 2 mai 2019 à l’hôtel Old Mill, fut la première conférence organisée par Imagine Canada à laquelle j’ai assisté. C’est le processus de consultation sur les changements proposés à leur Programme national de normes, tout particulièrement dans les domaines de la gouvernance du conseil d’administration et de la gestion du personnel, qui avait suscité mon intérêt. J’étais curieuse d’entendre les dirigeants du milieu discuter de ces sujets.

Ma curiosité est surtout due à mon expérience comme employée de deux grands organismes sans but lucratif nationaux et administratrice actuelle auprès du Conseil de famille Ontario, un tout petit organisme aux grandes ambitions. Plus tôt cette année, j’ai eu la chance d’écouter David Lasby, directeur de recherche et d’évaluation à Imagine Canada, faire une présentation à l’Université de Toronto, où j’étudie actuellement à la maîtrise en éducation, et j’avais remarqué l’accent qu’il mettait sur le renforcement des capacités.

Au Sommet, une fois le café servi et les présentations informelles autour de la table terminées, je me demandais comment ce groupe hétéroclite allait réussir à se prononcer d’une voix collective sur les changements proposés que nous étions appelés à étudier. Or, étonnamment, la discussion se déroulait sans heurts, car tous étaient des professionnels qui avaient la santé de leur secteur à cœur, un réel intérêt pour des points de vue différents et de l’expérience à gérer des organismes caritatifs.

L’action au service de la mission

Deux des changements proposés en particulier ont permis de montrer la volonté de ces leaders de mettre en place des pratiques exemplaires pour favoriser la réalisation de la mission de leur organisation.

Pendant la discussion de la norme A2 – Planification stratégique, évaluation du progrès et communication des résultats, différents points de vue ont fait surface quant au rapport entre la taille des organisations et le niveau requis de responsabilité et d’engagement des différentes parties prenantes. Le Conseil des normes avait proposé d’exiger des organismes du niveau 1 de mettre en place un plan stratégique, et des organismes des niveaux 2 et 3, de mettre en place un plan stratégique approuvé par le conseil d’administration accompagné d’un processus d’évaluation afin de mesurer le progrès vers la réalisation des priorités énoncées dans le plan.

Les personnes autour de la table provenaient d’organismes de diverses tailles représentant les trois niveaux du Programme de normes. Pendant la discussion, l’argument de l’importance de la responsabilité et de la transparence a très rapidement pris le dessus sur la question de la taille des organismes. J’ai alors entendu une réflexion qui m’apparaît comme très convaincante voulant qu’on ne rende pas du tout service aux organismes de petite taille en ne travaillant pas en fonction des normes les plus élevées, surtout dans le cas des organismes qui reçoivent du financement public. Le groupe a donc convenu qu’on pourrait pousser la norme un peu plus loin en exigeant de tous les organismes qu’ils respectent la norme la plus élevée (soit celle imposée aux organismes du niveau 3), ce qui comprend la publication de leurs objectifs et du progrès réalisé. D’un point de vue purement pratique, même les représentants des petits organismes convenaient qu’il serait non seulement faisable mais important d’afficher leur rapport annuel sur leur site Web.

La discussion au sujet de la norme A6 – Planification de la relève pour le membre du personnel le plus haut placé a pris une tournure similaire. À yeux de tous, ce sont en fait les petits organismes qui courent le plus grand risque s’ils ne disposent pas d’un plan de relève. C’est pourquoi ils devraient se conformer aux exigences, plus sévères, des niveaux 2 et 3 de la norme. Nous avons donc proposé de mettre à la disposition des organismes un modèle de plan de relève pour leur éviter le travail très onéreux de créer un document à partir de rien et les aider à mettre en place un plan assez rapidement.

Bien sûr, il y a un monde entre travailler pour respecter les normes les plus élevées de l’excellence opérationnelle et exiger le respect de ces normes dans le cadre d’un programme de certification. Les trois niveaux du Programme de normes ont été créés afin de créer un équilibre entre, d’un côté, les réalités qu’imposent différentes capacités opérationnelles et, de l’autre, les objectifs d’excellence et de transparence.

Les deux exemples mentionnés plus haut démontrent comment des discussions réfléchies se sont traduites en suggestions pratiques pour encourager l’excellence dans l’ensemble du secteur. Pendant toute la journée, l’importance de l’écoute empathique a sous-entendu les échanges. C’est cette écoute qui nous permet de comprendre les points de vue de différents acteurs, internes et externes, et de les intégrer à nos projets pour favoriser l’innovation. Exactement le genre d’écoute et de partage dont j’étais témoin pendant la conférence.

J’ai hâte de connaître les résultats des consultations nationales et je n’ai aucun doute qu’ils seront très bien réfléchis, à l’image du travail accompli.

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