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Passer le flambeau : la planification de la relève dans les OBNL dirigés par leur fondateur ou fondatrice

Passer le flambeau : la planification de la relève dans les OBNL dirigés par leur fondateur ou fondatrice

Dans une salle de réunion, trois professionnels sont assis à une table et discutent. L'un d'eux, en costume gris, prend la parole tandis que ses deux collègues écoutent, prennent des notes et utilisent leurs ordinateurs portables et des documents.
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Quiconque crée une organisation souhaite qu’elle survive à son implication personnelle. Pourtant, beaucoup de fondateurs.trices attendent trop longtemps avant de préparer la transition à la tête de leur organisation. En effet, la planification de la relève revêt une importance qui va bien au-delà de la prochaine personne aux commandes. Elle sert avant tout à protéger la mission de l’organisation, les gens qui voient à son bon fonctionnement et la confiance établie au fil du temps.

Le défi

Au Canada, seulement 11 % des organismes de bienfaisance disent avoir un plan de relève bien défini. Cette situation comporte plusieurs risques, en particulier pour les organismes dirigés par leur fondateur.trice dont la vision et la passion façonnent souvent l’identité et le développement de leur création. L’absence d’une planification délibérée peut se traduire par une transition à la direction marquée par l’instabilité, l’interruption de services et la mise à mal de relations mûrement développées avec les bailleurs de fonds, les membres du personnel et les communautés.

Qu’est-ce qu’un organisme dirigé par le fondateur ou le syndrome du fondateur?

Organisme dirigé par le fondateur
Ce sont des organismes de bienfaisance ou des organismes à but non lucratif dirigés par les personnes qui les ont fondés initialement. La personne fondatrice occupe souvent la direction générale, la présidence ou un autre rôle central de direction. Ces personnes portent leur cause avec leur vision, leur énergie et leur crédibilité; or, leur influence peut aussi poser des défis de gouvernance et de viabilité si les rôles ne sont pas clairement définis.

Syndrome du fondateur
Le syndrome du fondateur décrit une situation dans laquelle la personnalité, la passion ou le contrôle de la personne fondatrice domine l’organisation au point de nuire à son sain développement.

Signes communs :

  • L’identité de l’organisation est étroitement liée à celle du fondateur.
  • La fondatrice refuse la délégation ou le partage des responsabilités de direction.
  • La loyauté, plutôt que l’expertise, détermine avant tout le choix des membres du personnel et du conseil d’administration.
  • La planification stratégique ou de la relève est constamment reportée ou évitée.
  • La prise de décisions est ralentie par des goulots d’étranglement parce que la personne fondatrice doit tout approuver.

Souvent lent à se manifester, le syndrome du fondateur peut freiner l’innovation, causer un roulement du personnel constant, voire menacer la survie même d’une organisation. Cela dit, une gouvernance solide, des communications ouvertes et une planification de la relève entamée tôt permettent aux organismes dirigés par leur fondateur.trice d’éviter ces pièges.

Une nouvelle ressource

Un nouveau rapport d’Imagine Canada intitulé Saine gouvernance et leadership dans les organismes dirigés par leur fondateur ou fondatrice fait la lumière sur l’importance de la planification de la relève et les outils à la disposition des fondateurs.trices et des conseils d’administration (CA).

Points abordés :

  • L’importance de commencer tôt : dès le début, intégrer la question de la succession à la stratégie.
  • Deux plans essentiels pour tout organisme : développer un plan d’urgence pour faire face à l’imprévu et un plan à long terme pour développer la relève au fil du temps.
  • Le rôle du CA : supervision, responsabilité et soutien pendant la transition.
  • Une transition pour le mieux : apprendre à voir la succession non pas comme une fin, mais comme une mesure clé du succès.

Importance pour les RH et la gouvernance

La succession n’est pas qu’une question de gouvernance. Elle représente aussi un défi en matière de ressources humaines. Les employé.e.s souhaitent de la stabilité; le.la fondateur.trice, de la continuité; et les communautés, l’assurance du maintien de la mission. Un plan de relève bien pensé permet de conjuguer les trois aspects.

Dans les mots de Peg Herbert, contributrice du rapport :

« Dès le début, pensez à faire de la facilité et du résultat positif de votre retrait de ce rôle un critère central de votre succès. »

Élément à retenir

Une bonne planification de la relève est un signe de résilience. Elle montre que l’organisation se prépare à l’avenir et est déterminée à continuer sur la voie du succès après le départ de son.sa fondateur.trice. La planification permet à une organisation de protéger sa main-d’œuvre, de maintenir la confiance et d’assurer la survie de sa mission pour les générations futures.

Découvrez la ressource ici et engagez le dialogue avec votre CA dès aujourd’hui. Après tout, les discussions de succession permettent de protéger votre mission aujourd’hui et à l’avenir.

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