Au cours des dix dernières années, les dons d’entreprises au Canada ont évolué en réponse à la fois à des pressions exercées par le marché et à des changements observés dans notre société.
La philanthropie des entreprises dans sa forme traditionnelle continue à bien se porter et à jouer un rôle important dans la genèse de nouvelles idées et le renforcement de la réputation des entreprises et organismes caritatifs canadiens. Or, les dons en argent ne représentent désormais qu’une partie de l’investissement communautaire des entreprises.
Cette semaine, Imagine Canada a publié Les dons d’entreprises dans un Canada en évolution, un travail réalisé en collaboration avec le Conseil canadien des affaires, l’organisme Canadian Business for Social Responsibility (CBSR), LBG Canada et Bénévoles Canada. L’évolution continue des dons d’entreprises et les effets de ce développement sur les entreprises et organismes caritatifs canadiens dévoilés dans le rapport sont frappants.
Une approche de plus en plus stratégique
La philanthropie traditionnelle, c’est-à-dire le versement de contributions en argent aux organismes communautaires, continue à faire partie des solutions offertes par les entreprises pour répondre aux enjeux sociaux. Or, ces dernières mettent désormais à profit une panoplie de ressources, p. ex. le temps de leurs employés, leur chaîne logistique et leur image de marque, et elles agissent de façon beaucoup plus stratégique qu’auparavant. Nous parlons alors d’« investissement communautaire » pour décrire tout le spectre des contributions volontaires consenties par les entreprises afin de venir en aide à leur collectivité, dont les dons en argent et une stratégie bien réfléchie qui permet d’intégrer ces dons aux priorités d’affaires.
Relations étroites entre entreprises et causes
L’étude confirme par ailleurs une tendance indéniable vers le partenariat, soit un changement dans les relations entre les entreprises et leurs partenaires communautaires. 78 pour cent des participants à l’étude affirment travailler avec au moins un organisme caritatif qu’ils considèrent comme un partenaire stratégique, c’est-à-dire un organisme qui entretient des relations étroites avec l’entreprise et envers lequel l’entreprise a pris des engagements à long terme. De plus, 74 pour cent des répondants confirment que ces principaux partenaires sont devenus plus importants pour eux au cours des cinq dernières années.
Le choix des causes : la qualité avant la quantité
Par conséquent, 42 pour cent des entreprises qui entretiennent de tels partenariats nous ont dit qu’elles appuyaient moins d’organismes afin de se concentrer sur leurs principaux partenaires. Cette réalité peut paraître inquiétante : le nombre d’entreprises émettrices de chèques diminue pour être remplacé par celles qui misent sur des investissements ciblés à long terme et préfèrent donner de leur temps et de leurs actifs en plus de l’argent. Toutefois, la philanthropie traditionnelle ne peut, à elle seule, résoudre tous les problèmes d’ordre social, car les moyens ne suffiront pas. La mise à profit de l’ensemble des actifs des entreprises constitue donc un pas dans la bonne direction pour notre pays. Une autre bonne nouvelle, c’est que les participants à l’étude prévoient de bonifier leur engagement pour l’investissement communautaire, car 42 pour cent d’entre eux s’attendent à une augmentation de leur budget en 2019, contre 8 pour cent qui envisagent une diminution.
Pour plus d’information, téléchargez le rapport Les dons d’entreprises dans un Canada en évolution