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Club de lecture contre le racisme : nos sept premiers livres

Club de lecture contre le racisme : nos sept premiers livres

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Introduction

En 2020, le mouvement mondial pour la justice raciale a été l’élément déclencheur qui a poussé notre équipe à examiner nos pratiques internes et externes et à nous lancer dans un processus visant à changer notre organisation pour lutter contre le racisme. Le processus a été entamé il y a moins d’un an, mais nous souhaitions vous faire part de l’une des façons dont nous tentons de promouvoir la lutte contre le racisme en interne.

Dès le début, il était évident que les conversations courageuses sur la race, le racisme et les autres systèmes d’oppression n’étaient pas une de nos forces en tant qu’organisation. Nous avons lancé un club de lecture mensuel sur la lutte contre le racisme à la fin de 2020 pour favoriser ces conversations. Ce club, ouvert à tout le personnel, est un précieux espace d’apprentissage et d’échange qui permet aux membres de notre équipe d’acquérir un vocabulaire commun et une compréhension commune des sujets liés à la lutte contre le racisme et contre l’oppression. Dans le présent billet, les membres du club de lecture vous font part de leurs réflexions sur les sept premiers livres que nous avons lus et des enseignements qu’ils en tirent.

So You Want to Talk About Race, d’Ijeoma Oluo

« Pour les personnes comme moi qui en sont à leur premier club de lecture, ce livre a été une merveilleuse introduction au sujet de l’antiracisme, mais aussi à la participation à une telle tribune. Quand je songe aux récits et aux exemples poignants présentés dans cet ouvrage, l’enseignement le plus marquant concerne l’histoire du maintien de l’ordre. Il a été à la fois révélateur et troublant de prendre conscience des origines des services de police modernes, de voir comment les entités conçues à l’origine pour contrôler les Noirs et les Autochtones ont évolué. Un point de départ difficile pour établir une relation saine. Tant de choses à apprendre. »

– Bruce MacDonald, président-directeur général

Born a Crime: Stories from a South African Childhood by Trevor Noah

« Trevor Noah est très doué pour aborder des sujets difficiles d’une manière simple et divertissante. Son identité raciale en tant que personne métisse a bouleversé fondamentalement la logique du racisme institutionnalisé à l’époque de l’apartheid en Afrique du Sud. Il a ainsi une perspective unique sur les questions de race. Le fait d’apprendre qu’il avait grandi en Afrique du Sud, un pays toujours aux prises avec les séquelles laissées par le colonialisme, m’a aidé à porter un regard neuf sur le passé (et le présent) colonial du Canada. Parmi les passages que je préfère dans ce livre, il y a les descriptions que l’auteur fait de sa mère : une personne à la fois drôle, sévère et attentionnée. Son écriture témoigne clairement de la profonde admiration qu’il lui porte. »

– Emily Jensen, coordonnatrice de l’engagement du réseau

NoirEs sous surveillance : esclavage, répression, violence d’État au Canada, de Robyn Maynard

« Ce livre nous met au défi de faire face à la réalité du racisme contre les Noirs au Canada et de défaire le mythe selon lequel le Canada est un pays moins raciste que les États-Unis. Plus particulièrement, cette lecture nous a amenés à réfléchir à l’éducation formelle ou informelle que nous avons reçue relativement aux expériences passées et actuelles vécues par les Noirs au Canada et à la comparer à ce que nous apprend l’auteure dans son livre. Bien que les communautés noires de partout au Canada dénoncent la violence policière et l’injustice du système de justice pénale à leur endroit depuis les années 1980, bon nombre d’entre nous n’avons pris conscience de ce problème que depuis une dizaine d’années à peine. Nous avons également examiné les répercussions du système canadien de protection de l’enfance sur les communautés noires et les leçons à tirer de cet abus de pouvoir pour le secteur social dans son ensemble. »

– Tamara Sandor, coordonnatrice, Programme de normes 

Le droit au froid : le combat d’une femme pour protéger sa culture, l’Arctique et la planète, de Sheila Watt‑Cloutier

« Le droit au froid, de Sheila Watt‑Cloutier, raconte, de manière visuellement exquise et détaillée, l’évolution de cette jeune Inuite, imprégnée de la riche culture inuite de l’Arctique, jusqu’à devenir une militante et une activiste en droits de la personne et en protection de l’environnement. Elle sait captiver le lecteur à chaque chapitre en lui faisant découvrir la sagesse et le savoir traditionnels, spirituels et communautaires qu’elle a acquis dans la culture autochtone de son enfance. Sa franchise sur les hauts et le bas vécus en tant que personne métisse, en particulier dans le système de pensionnats autochtones financés par le gouvernement canadien, témoigne de sa détermination à protéger non seulement le Nord, mais aussi l’environnement qui nous unit tous, à l’échelle mondiale. Une excellente lecture. »

– Lai Ngoh, assistante, service à la clientèle

Ru, de Kim Thúy

« Ru est un recueil de souvenirs fictifs (basés sur la vie de l’auteure) d’une beauté déchirante, depuis ses premières années au sein de la classe supérieure vietnamienne jusqu’à sa nouvelle vie dans une banlieue de Montréal, en passant par son séjour en Malaisie, avec sa famille, en tant que réfugiée. Le style d’écriture de Kim Thúy – elle utilise des billets pour imprégner dans l’esprit du lecteur des images puissantes de chaque souvenir – vous amène à une compréhension plus profonde des expériences des réfugiés et des migrants. Ce livre a été une lecture précieuse, car il donne une perspective unique qui continue d’influencer positivement ma façon d’aborder les gens. »

– Danielle Ferguson-Shivrattan, coordonnatrice de l’engagement des cadres

21 Things You may not know about the Indian Act: Helping Canadians Make Reconciliation with Indigenous Peoples a reality by Bob Joseph

« La Loi sur les Indiens, adoptée pour la première fois en 1876, a été créée sous le régime colonial dans le but d’asservir un groupe de personnes. Je savais qu’une telle loi existait, mais, comme bien des gens, je n’en connaissais pas les origines ni la mesure dans laquelle elle a été utilisée au fil des ans pour contrôler la vie des Autochtones, restreindre leur liberté, effacer leurs traditions, leur patrimoine et leur culture, et leur enlever toute possibilité de s’épanouir. C’est en vertu de cette loi qu’ont été créés les pensionnats autochtones, où on interdisait aux enfants de parler leur langue. J’ai été surprise et bouleversée par le caractère incroyablement restrictif de cette loi. Par exemple, en 1927, la loi a été modifiée pour interdire aux Autochtones d’aller dans les salles de billard. Ce livre est une lecture essentielle et accessible à quiconque souhaite en apprendre davantage sur l’héritage perpétuel de la Loi sur les Indiens, de même que sur les relations du gouvernement canadien avec les peuples autochtones. »

– Émilie Pontbriand, gestionnaire, marketing et relations externes

The Skin We’re In: A year of Black Resistance and Power by Desmond Cole

“Of all the books we have read so far, this one was in some ways the most intense because the events it discusses are both recent (most occurred in 2017) « De tous les livres que nous avons lus jusqu’ici, celui-ci est le plus intense à bien des égards, parce que les événements qu’on y aborde sont récents (la plupart datent de 2017) et parce qu’ils se déroulent localement (la plupart ont eu lieu à Toronto). Malgré cela, peu d’entre nous en avaient entendu parler, ce qui nous a amenés à nous questionner sur la façon dont les médias couvrent les questions liées à la race. Deux chapitres en particulier ont retenu mon attention. Le premier aborde le lien entre Black Lives Matter Toronto et Pride Toronto, dont je recommande fortement la lecture à quiconque cherche à comprendre le complexe concept de l’intersectionnalité. Le deuxième chapitre que j’ai trouvé particulièrement intéressant porte sur le Sommet pancanadien des communautés noires et la création de la Fédération des Canadiens noirs et, à mon avis, il devrait être une lecture obligatoire pour toutes les personnes qui œuvrent dans le domaine de la défense des droits et des intérêts. »

– Cathy Barr, vice-présidente, Recherche et partenariats stratégiques

À venir

Notre club de lecture fera relâche en juillet et en août, mais sera de retour en septembre pour d’autres lectures instructives. Afin de rendre le club plus accessible aux membres de notre équipe qui ne sont pas des adeptes de lecture ou qui n’ont tout simplement pas le temps de lire un livre chaque mois, nous planifions de sélectionner un documentaire, un film ou un balado à écouter tous les trois mois au lieu d’un livre à lire, et ce, à partir de cet automne.
Le club de lecture est un des moyens que nous avons pris pour intégrer l’antiracisme dans l’ADN de notre organisation. Restez à l’affût pour d’autres mises à jour de notre équipe.
 

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